1. |
Lila
04:03
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Lila, pourquoi n'es-tu pas dans mon lit, là ?
Lila, avons-nous fait tout pour celui-là ?
On n’était pas grand-chose
Mais on se prenait pour quelque chose
Je te disais des mots doux
Et je t'emballais pour rien du tout
L’air est crémeux dans tes cheveux
Et je m'y baigne
Alors ma main, élan câlin
Se meut en peigne
Et si ma bouche quand elle te touche
Fait des siennes
Que tu rougis, lèvres vernies
Par les miennes
Lila, je t'en ai chantés des « la la la… »
Pour toi je n'étais qu'un poinçonneur de Lolas
On aurait pu aller loin
On serait peut-être devenus copains ?
Je roucoulais dans ton cou
Et tu t'emballais pour rien du tout
L’air est crémeux dans tes cheveux
Et je m'y baigne
Alors ma main, élan câlin
Se meut en peigne
Et si ma bouche quand elle te touche
Fait des siennes
Que tu rougis, lèvres vernies
Par les miennes
Et puis si l’envie t’envahit
Aventureuse
Elle nous écoute, sans aucun doute
Malicieuse
Et si je pousse, tout éclabousse
Dans tes veines
Que tu rugis, l'air accompli
Quand je prends les rennes
Lila, j’ai fondu pour une autre que toi
Petite fleur, son parfum je le connais par coeur
Elle se voit dans mes yeux comme dans un miroir
J'ai volé ton regard, ce toisage silencieux
Celui qu'en désespoir tu posais sur moi
Hésitant et soumis, elle est ma toxicomanie
Et mes mots doux ? Elle s'en fout
Je suis accro jusqu'au bout
Mais l’étincelle qui m’ensorcèle s’est jouée de moi
Dame cruelle s’est fait la belle et m’a planté là
Toi, quand tu ris, mes yeux sourient
Et je re-fonds
Mais tu ricanes, tchao good bye
Et me voilà... seul, comme un con !
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2. |
Mon Admiration
04:08
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Je rentre à toute berzingue
Un peu en retard mais pas trop
J’ai plus qu’à mettre les pieds sous la table
C’est plutôt agréable
Et je débite comme un dingue
Ce soir c’est moi qui fais le show
J’suis un artiste infatigable
Un apprenti minable
Je cerne leurs regards inquiets
Mes cernes d’homme fatigué
Trahissent bien ma débandade
Qui les rendrait malades
Mais qui est assez beau
Pour que dans chacun de mes mots
Leur soit adressé et dédicacé
Un morceau de ma volonté ?
Et je leur parle de mes copines
Et de machin puis de machine
De ma vingtaine interminable
Si seulement j’étais stable
Moi je les comprends s’ils ont honte
De parler de leur sale gosse
Qui leur vide un peu plus les comptes
En faisant croire qu’il bosse
Mais qui est assez beau
Pour que dans chacun de mes mots
Leur soit adressé et dédicacé
Un morceau de ma liberté ?
Mais pourquoi se soucier tant de mon sort ?
J’ai creusé mon sillon dans leur attention
Et pourquoi n’exprimer aucun remord ?
Leur résignation est mon admiration
L’on voudrait tant nous faire croire
Qu’on forme son gosse à son image
Regardez-moi : légitime ou bâtard, selon l’adage
J’aurais été vachement plus chiant
Et tellement plus intelligent
Mais pourquoi se soucier tant de mon sort ?
J’ai creusé mon sillon dans leur attention
Et pourquoi n’exprimer aucun remord ?
Leur résignation…
Mais pourquoi se soucier tant de mon sort ?
J’ai creusé mon sillon dans leur attention
Et pourquoi n’exprimer aucun remord ?
Leur résignation est mon admiration
Je cherche les yeux de ma mère
Pour sourire c’est pas la dernière
Je fuis toujours ceux de mon père
Car pour pleurer c’est pas l’dernier
Contrairement à moi, de toute façon
Mes parents n’ont pas de passion, à part…
Peut-être moi…?
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3. |
Bonjour, Non, Désolé
04:39
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Du haut de mon perchoir
Je vois passer les chauffards
Les gens sont tout petits
Certains font plus de bruit
Ceux-là sont minuscules
Ils passent leur vie assis
Patientant jusqu’au crépuscule
Pour camper ici toute la nuit
Ce sont de bien étranges personnages
Avec de drôles de manières
Ils m’apostrophent en plein passage
Alors que j’ai autre chose à faire
Quand je descends
Du haut de mon quinzième
La scène est toujours la même
Ne voient-ils pas que je suis gêné ?
Bonjour, non, désolé
Si j’écoute de la musique
Je ne les entendrai pas
En pleine conv’ téléphonique
Peut-être qu’ils ne me verront pas ?
Parfois je me demande
De quoi peut bien être faite
Une vie pourrie, une vie sans ami
Alors je baisse les yeux et tourne la tête
J’y pense et puis j’oublie
« C’est la puis c’est la vie »
Bien joué, j’ai culpabilisé
Au moins dix secondes, à tout casser
Quand je descends
Du haut de mon quinzième
La scène est toujours la même
Je préfère les éviter
Plutôt que de répéter
Bonjour, non, désolé
Tous ces gens minuscules
Dans ma paresse ridicule
Je les inviterai
Une fois de plus
A aller camper sur un banc
Ou sous un abribus
Et je descendrai
Du haut de mon quinzième
Et la scène restera la même
Tant que je leur chanterai
Ce refrain qui commence à s’effriter
Bonjour, non, désolé
Non, désolé
Désolé
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4. |
Le Jâââzz
05:59
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Le Jâââzz….
Oh oui… le jazz…
Mineur majeur sept quinte bémol
Demi-molle
Un petit standard en treize-huit ?
Hmm… tu m’excites
Le boeuf à peine commencé
Les paris sont déjà lancés
A la queue leu leu
Sous le feu des projecteurs
Lequel d'entre eux sera le meilleur ?
Qui, à ton avis, a le plus gros kiki
Entre lui, lui, lui et lui ?
Pardonnez-moi c’est insolant
Pardonnez-moi c’est innocent
Mais je crois que vraiment
J’ai besoin de sang
Mais je crois que vraiment
J’ai besoin de sang
Ah si seulement cette branlette
Avait eu lieu ailleurs que dans leurs têtes
Si elle était intestinale
Plutôt que cérébrale
Ouais, j’envisagerais peut-être
De me joindre à la fête
Abondamment grincent et saignent tes oreilles de néophyte
Cette note a fait décoller tes yeux de tes orbites
Tu n'es pas habitué, garde-toi de critiquer
La démarche artistique des gens les plus doués
Notre ferveur pour la musique
Va bien au-delà du sacré
Nous ne jouons que pour ceux qui la pratiquent
Les seuls à savoir vraiment aimer la vraie
Peut-être que pour vous
C'est un plaisir pervers ?
Car moi-même, je l'avoue
Au détour d'un solo
Si ça sonne jazz ou faux
Bien des fois, je m'y perds...
Pardonnez-moi c’est insolant
Pardonnez-moi c’est innocent
Mais je crois que vraiment
J’ai besoin de sang
Mais je crois que vraiment
J’ai besoin de sang
Ah si seulement cette branlette
Avait eu lieu ailleurs que dans leurs têtes
Si elle était intestinale
Plutôt que cérébrale
Ouais, j’envisagerais peut-être
De me joindre à la fête
J'ai bien compris que vous êtes forts
Maintenant je veux voir bouger vos corps
Vos tripes et tout ce qui en sort
Montrez-moi que j'ai tort, alors
J'arrêterai peut-être de faire le mort
Tu auras remarqué, toi le petit malin
Je ne parle jamais qu'au masculin
S'il y avait plus de filles parmi nous, ça se saurait
Ce serait sûrement moins coincé
Pour qui sait entretenir sa trique
Avouez que c'est bien plus pratique
De se trouver ainsi un substitut phallique
A se placer entre les mains
Pour vous mes demoiselles, cela importe moins
De mettre en avant son gros vagin
Ça va, je ris
De ces sauvageries
Vous l'aurez compris, tout ceci n'est qu'un troll
Sachez-le, moi aussi, je sais faire le mariole
Pardonnez-moi c’est insolant
Pardonnez-moi c’est important
Mais je crois que vraiment
J’ai besoin de sang
Mais je crois que vraiment
J’ai besoin de sentiments
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5. |
Dis
04:09
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|||
Dis
Est-ce que tu voudrais des enfants plus tard ?
Et vivre avec le sentiment
Que tu vas les voir
Grandir dans un vaste foutoir ?
Oui
Pourquoi pas mais j'ai 26 ans, pourtant
Je travaille toujours pas vraiment
L'amour et l'argent
Font défaut un peu trop souvent
Ainsi
A « Bienvenue dans la vraie vie »
Je sais toujours pas vraiment si
Je réponds « Merci » ou « Tant pis » ?
Tu dis que le monde part en couille
Et que tout le monde s'en fout
Je dis que ça me fout la trouille
Et que la trouille, ça rend fou
Dis ?
On s'est dit qu'on irait danser, dis ?
Dis, danser pour oublier nos vies ?
Dis ?
On s'est dit qu'on irait quand c'est gris ?
Danser saouls
Danser gris
Danser dans le noir, étourdis
Dis
Est-ce que toi aussi tes amis sont partis ?
Et partis démarrer leurs vies
Ailleurs qu’ici
Un autre pays ou Paris ?
Oui
Mais j’suis cool, je sors, je me sens vivant
Même si j'ai peur qu'avec le temps
L'amour et l'argent
Les rendent de plus en plus chiants
Tu sais
On pourrait écrire un essai
Un concours à qui va le plus mal
Une ode à nos philosophies
Tu dis que le monde s'écroule
Et que la foule en fait les frais
Je dis que ça me fout les boules
Et que le moule, ça m'effraie
Dis ?
On s'est dit qu'on irait danser, dis ?
Dis, danser pour oublier nos vies ?
Dis ?
On s'est dit qu'on irait quand c'est gris ?
Danser saouls
Danser gris
Danser dans le noir, étourdis…
Danser saouls
Danser gris
…danser dans le noir, tout est dit
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Axel Sinclair Toulouse, France
On retrouve toujours une pointe de cynisme dans la sincérité des textes d'Axel Sinclair, portés par un trio "french folk" aux influences variées où chaque chanson est un univers.
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